6 février 2012

Sommaire.

"Le suivi médical pendant la grossesse"


On l'attend, on le redoute, il nous stresse, il nous rassure. On y entend des paroles qui nous achèvent, des paroles qui nous relèvent. Pendant 9 mois, c'est avec le corps médical que nous avons un véritable peau à peau. Les 9, racontent 9 mois de suivi médical et nous accueillons La mite orange, LMO pour les intimes.

 Mamans testent :Petit dictionnaire médical de votre grossesse
PapaCube : L'équipe médicale des grossesses gémellaires
La mite orange : Entre rêve et réalité, le suivi de grossesse


Bonne lecture à tous.
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Par Jeveux1bébé : Le suivi médical d'une fausse-couche.

Je tiens à préciser que ma position est la suivante :
Je soutiens le service public, les hôpitaux... Il est évident pour moi que le corps médical évolue en matière d'approche "humaine" envers le patient (malgrè tous les problèmes de gestions, de manque de personnels, de moyens...). Bien que le traitement du patient puisse laisser à désirer, c'est volontier que j'attendrai aux urgences, je ne mettrai pas les pieds dans une hôpital privé. Aujourd'hui, le corps médical a pris conscience de la nécessité de ce changement et se forme. On ne peut pas en dire autant du gouvernement, qui lui, ne paie pas les heures supplémentaires, ferment les maternités, impose des bilans financiers rentables aux centres hospitaliers, réduit le personnel...
Je vais peut-être la mettre dans le bouquin, celle-là ! :)

Par Moi, je : Humain vs Dieu

Félicitations ! Vous êtes enceinte.

Le bâtonnet encore humide d’urine à la main, entre un dossier à la mairie pour demander une place en crèche, un message sur facebook pour annoncer la nouvelle et la vérification de vos droits aux allocations familiales, vous jetez un coup d’œil distrait à l’agenda médical de votre grossesse.
Tiens, bizarre. Il semblerait qu’être enceinte, c’est presque un boulot à plein temps.

Pourtant, le médecin vous a annoncé une grossesse « normale » d’un bébé « normal », c’est à dire, la 8ème merveille du monde, bien sûr. Pas de complications particulières à part quelques « petits maux de la grossesse » comme on les appelle joliment (quand on n’est pas enceinte. Enceinte, on appelle ça les pires 9 mois de sa vie).
Vous vomissez, vous tombez dans les pommes, vous grossissez, votre visage bourgeonne, bref vous portez la vie.

Mais alors, c’est quoi tous ces rendez-vous à prévoir, ces prises de sang, ces échographies, ces trucs aux noms barbares, test de O’Sullivan, marqueurs sériques ?

Ca ferait pas un petit peu beaucoup tout ça, non ?

Il est de mon devoir de vous répondre franchement. Si. Ca fait beaucoup.

Mais heureusement, voici quelques petites astuces pour un suivi de grossesse sans se prendre la tête. On dit merci qui ?

1. Profitez de vos rendez-vous mensuels chez le gynécologue pour vous faire soigner des trucs dont vous n’avez jamais eu le temps de vous occuper avant. 

    Votre mycose au gros orteil gauche qui traine depuis trois ans et demi, vos crises d’aphtes régulières, cette plaque d’eczéma qui traine sur votre coude? Tout est bon pour rentabiliser au maximum ces heures passées dans un cabinet médical. Un gynécologue a suivi sa formation générale de médecine, après tout. Et, qui dit que pour une fois, il ne sera pas content de soigner autre chose que des MST ?

    2. Jouez. 
      Vous connaissez le « business loto » ? Et bien, sur le même principe, je vous propose le :

      GROSSESSE LOTO

      Voici une grille dont vous pouvez cocher les cases lors de vos rendez-vous médicaux. Une fois une ligne ou une colonne complétée, vous devez crier « charlatan ! » et vous marquez 10 points.

      Faites un concours de points avec vos amies !



      (1) la grossesse n’est pas une maladie 
      Il parait. Mais si d’aventure vous ne la considériez pas comme une maladie, on s’empressera de vous rappeler qu’il ne faut pas pousser le bouchon trop loin, Maurice.

      (2) Spasfon 
      L’un des seuls médicaments que vous pourrez prendre durant votre grossesse sans craindre d’attenter à la vie de votre enfant. Et encore. Il deviendra vite l’un de vos meilleurs amis, et vous en aurez environ 4 boites pleines en réserve en permanence.

      (3) montez sur la balance 
      L’envie de faire monter sur la balance les femmes enceintes dès qu’il les aperçoit est un trouble obsessionnel compulsif typique de l’obstétricien, de même que leur faire un toucher vaginal.

      (4) Deux doigts 
      Ouverture de votre col après quelques mois de grossesse, et après avoir trop porté le petit dernier. Peu apprécié par le corps médical dans son ensemble.

      (5) C’est pour votre bien et celui du bébé 
      Manœuvre de culpabilisation typique qu’utilise le médecin pour tenter de vous convaincre de quelque chose alors qu’il perçoit une réticence naturelle de votre part. Exemple : de l’utilité de faire le tri-test.

      (6) C’est rien du tout (variante : c’est normal) 

      Désagrément pour vous mais sans conséquence à priori pour le bébé, donc on s’en fout. On peut ranger là dedans l’ensemble des « petits maux de la grossesse ». En gros, ne comptez pas trop sur votre médecin pour vous aider à propos de vos vomissements, de votre fatigue, de votre mal de dos, ou de votre circulation paresseuse.

      3. Faites des blagues au personnel soignant. 

      Un rendez-vous médical, c’est parfois chiant comme la mort. Pimentez-le ! Succès garanti !

      Par exemple :

      - blagues à votre médecin 
      • Prenez 12 kilos en 1 mois 
      • Le médecin déteste que la prise de poids ne soit pas régulière. Faites attention trois ou quatre mois de suite, puis brusquement, gavez-vous de couscous, tartines de rillettes beurrées, couenne de porc frite, donuts et coca cola. Passez vos journées au macdo ou au KFC.    
      • Annoncez à votre obstétricien que finalement vous aller accoucher à la maison 
      • Le médecin considérera toujours que l’accouchement à la maison est un acte criminel et totalement inconscient. Avec une telle annonce, il devrait partir au quart de tour.    
      • Annoncez-lui fièrement que vous avez presque arrêté de fumer et que vous n’êtes plus qu’à 5 paquets par jour. 
      • Version bis : arrêter de boire. 

        - blagues à l'anesthésiste

        • Annoncez à l’anesthésiste que vous ne voulez pas de péridurale  
        • L’anesthésiste est là pour faire une péridurale. Si vous lui enlevez sa raison de vivre, il devient hargneux voir méchant, et vous promet les pires souffrances. 

          - blagues à l’infirmière qui fait la prise de sang

          • Demandez-lui si elle a du mal à trouver la veine. Dites lui que hier, vous, vous n’avez pas réussi.  
          • Observez la décoloration subite de son visage. Priceless.

            - blagues à l’échographe 

            • Encore une fille ! Ca va finir par couter cher en avortements, cette histoire ! 
            • Priceless. (bis) 

              - blagues à la sage-femme pour la préparation à la naissance 

              • Demandez-lui si c’est normal que votre libido soit augmentée et s’il y a un risque pour le bébé ? A sa réponse négative, précisez que c’est quand même fatigant ces soirées en club de partouzes, maintenant que vous êtes dans votre 8ème mois, et que vous allez essayer de vous limiter à 3 fois par semaine . 

              • Demandez-lui si le liquide amniotique protège bien le bébé du monde extérieur ? A sa réponse positive, précisez que ça tombe bien parce que quand votre conjoint vous tape dessus, il vise toujours le ventre, heureusement que bébé est bien protégé. 


              Tout ceci n’est évidemment qu’une liste très limitée, laissez courir votre imagination !

              4. Transformez votre grossesse en happening perpétuel 

              Ce ne serait pas un petit peu morose tous ces examens ? Pour mettre un peu de vie là dedans, vous pouvez par exemple inviter toute votre famille aux échographies et faire la fête. A l’annonce du sexe, prévoyez un lâcher de ballons bleus et roses, et un gâteau surprise avec lâcher de colombes. Oui, parfaitement, dans la salle de 2 mètres carrés de  l'échographie. Plus on est de fous...

              Vous pouvez aussi faire une « glucose party » lors de votre test de dépistage du diabète gestationnel, avec bonbons Haribo à volonté !

              Et enfin...

              5) Profitez de votre grossesse pour vous former en gynécologie 

              Les termes médicaux n’auront plus de secrets pour vous, vous saurez presque lire une échographie (il est ou le cucul, elle est ou la têtête ?).
              Et puis, vos nombreuses heures passées sur des forums médicaux et à contempler votre bide valent bien 10 années d’étude. Demandez après l’accouchement le certificat correspondant à l’obstétricien.

              Bonus : Vous validez ce cursus avec mention si vous avez des jumeaux ou que vous passez finalement par la césarienne après plusieurs heures de travail inefficace.


              Vous avez maintenant toutes les clés pour rentabilisez vos rendez-vous et passer des heures à vous amuser! Have fun!

                Par PapaCube : L'équipe médicale des grossesses gémellaires

                Par Mamans testent : Petit dictionnaire médical de votre grossesse



                Préambule : J’ai volontairement pris le parti de rire de tout ce suivi médical puisque, dans la majorité des cas, les grossesses ne sont pas pathologiques et sont menées à terme. J’ai néanmoins conscience que certaines ont eu un suivi médical difficile et nécessaire, parfois dur, parfois triste et parfois tragique. Loin de moi l’idée de minimiser certains examens, loin de moi l’idée de considérer ce suivi comme inutile. Chaque grossesse est unique mais j’espère que vous pourrez vous retrouver dans certains moments que nous avons toutes vécus.

                Extraits du Dictionnaire du Suivi médical de la grossesse. Paru aux éditions FéGaf, Metz, Janvier 2012.

                C – comme Col et toucher : Le col. Court, long, postérieur, bien fermé.
                On ne peut pas savoir avant LE toucher. Pratiqué généralement à chaque visite médicale, le toucher est un instant où la femme enceinte se doit de sortir mentalement de son corps  si elle ne veut pas se crisper et rendre l’examen encore plus difficile.
                Un gant, un sourire, un « écartez les cuisses et détendez-vous » et c’est parti.

                E – comme Echographie : L’échographie est un moment important bien qu’il reste, avant tout, un acte médical. L’échographie est un examen émouvant durant lequel la femme enceinte a le droit de pleurer, son mâle d’avoir un petit rictus genre « je retiens mes larmes-je vais être papa bordel ». L’échographie c’est une petite rencontre avant l’heure avec son futur nain.
                Sur le plan technique, l’examen se déroule généralement de cette manière :
                - Enduite de gel, la femme enceinte se tord le cou pour regarder l’écran pendant que son mâle s’installe confortablement dans le fauteuil placé dans l’axe.
                - Madame Echo place sa sonde sur le ventre gélifié de la maman et Fœtus-nain apparaît. Enfin, une forme apparaît.
                - Madame Echo regarde et commente. « Vous voyez, là, c’est le cervelet. Et là, les poumons. Rhô, on reconnaît bien les mains là, vous voyez ??? ». Généralement, le couple fait semblant de reconnaître des choses, et se plante lamentablement.
                - La femme enceinte interprète chaque silence de Madame Echo comme une mauvaise nouvelle. « C’est bon ? Tout va bien ? Tout est normal ? ». Et Madame Echo rassure, mesure et explique.
                - Si tout va bien, notre chère future maman pourra s’essuyer le ventre à l’aide d’une serviette en papier. En raison de l’inefficacité de cet essuyage, elle repartira, le bord du jean humide.
                Lors de l’écho morpho, censée délivrer aux parents la bonne nouvelle du sexe, il se passe d’étranges phénomènes. Monsieur voit un truc et pense que c’est un zizi. Il est d’ailleurs épaté. Madame Echo lui précise que c’est le bras de sa future fille.
                Ou bien, Madame Echo précise que c’est ENCORE un garçon à Multi qui en a déjà trois. Et Multi demande si c’est certain. Si c’est irréversible...
                <!--[if !supportLineBreakNewLine]-->
                <!--[endif]-->
                Bref, l’échographie, acte médical qui permet de vérifier que le nourrisson est en bonne santé et ne présente pas de problème particulier, peut également être un joli moment. Un joli souvenir.

                G- comme Gynéco : appelé gygy par certaines, le gygy peut être de sexe féminin, ou masculin. Généralement vêtu d’une blouse, il exerce en cabinet ou à l’hôpital et a, en moyenne, toujours une heure de retard sur son planning ultra-serré.
                Dans sa salle d’attente, vous aurez tout le loisir de découvrir le dernier Voici de 2002 et de feuilleter le numéro Hors-Série 9 mois qui propose dans ses pages centrales un shooting photo de mannequins enceinte. Pages qui achèvent de te laminer le moral puisque tu affiches un magnifique + 10 kilos à 6 mois de grossesse.
                Le/la  gynéco est chargé de vérifier que tout va bien, que tu tiens le choc et que bébé est en forme. La visite se déroule normalement de la manière suivante :
                <!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Il vous demande si tout va bien et vous acquiescez.  De ce fait, il vous fait passer dans la salle d’examen. Vous vous déshabillez et vous vous sentez déjà moins bien.
                <!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->L’épreuve de la balance arrive, vous tremblez. Evidemment vous tentez de prétexter un repas copieux dans l’heure précédant le rendez-vous, et évidemment, vous « ne comprenez pas, à la maison, ça n’annonce pas tant ».
                <!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Allongée sur la table d’examen, vous vous entendez dire que « tout va bien, que le col est bien fermé, que bébé est haut, bref, en pleine forme, vous pouvez vous relevez et vous habiller. »
                <!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Vous n’arrivez pas à vous relever. Les larmes vous montent aux yeux.
                <!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Finalement, après toutes ces émotions pondérales et l’annonce que tout va bien alors que vous espériez secrètement un tout petit arrêt de travail de quelques jours histoire de souffler un peu, vous fondez en larmes.
                <!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Votre gynécologue en a vu d’autres, il vous tend un kleenex et une ordonnance pour votre prochaine prise de sang, vous réconforte en vous parlant d’une autre patiente qui ELLE n’a pas la chance de pouvoir se déplacer jusqu’à son cabinet puisqu’ELLE est en MAP (voir menace d’accouchement prématuré) et qu’elle en chie (pour de vrai veut-il dire). Et vous n’avez donc pas d’autre choix que de ravaler vos larmes et d’empocher votre ordonnance, de tendre votre carte vitale et de ressortir du cabinet la tête haute et la culotte dans la raie des fesses (rhabillage express en cause).
                Note de l’auteur : Il existe des gynécos fort sympathiques et très compatissants, il existe aussi des gynécos adeptes du « ce n’est pas une maladie » et du « allez, hop hop hop, on se motive ».
                En règle générale, les gynécos sont tout de mêmes chouettes, surtout quand ils règlent leur balance un tout petit peu avant le zéro…

                L – comme Lystériose : Maladie hautement dangereuse et pourrite même si peu répandue en France de nos jours. Pour l’éviter il vous faudra, au moment du fromage, éviter le splendide Mont Dégueuliou qui sent le phoque et le Chèvre de la ferme du Moisi qui sont posés sur le plateau de vos hôtes. Vous choisirez plutôt le Carré Insipide ou la Vache qui Gît afin de ne pas prendre de risques.  De la même façon, vous éviterez les produits à allure dangereuse, à savoir la moule, l’huître ou tout autre crustacé agressif. Idem pour le poisson cru ou le steak tartare. Tout ce qui n’a pas été carbonisé n’est raisonnablement pas pour vous.
                Bon à savoir : Avant d’être enceinte, on ne se rend absolument pas compte de tous les dangers de nos assiettes. Enceinte, tout prend sens. Surtout que, sachez-le, les gens font exprès de placer des évènements à haute valeur gastronomique pendant nos grossesses. Exemple : le mariage de Cousine Rachel où les invités ont été inondés de foie gras et de saumon fumé…et où vous avez du baver au-dessus de votre assiette vide en souriant poliment tout en tapotant votre ventre d’un air responsable.

                M – comme Maladies louches : La femme enceinte ne se contente pas d’être malade. Non. Elle est capable d’avoir des maladies louches insoignables. Par exemple, une femme enceinte peut développer un urticaire géant. Pour rien. Juste pour le plaisir d’ennuyer son médecin qui ne sait pas quoi lui donner parce que bon, quand même, elle est enceinte (voir médicaments). Du rhume permanent au mal de dos ponctuel, de la jambe qui gonfle au bras qui gratte, la femme enceinte est la spécialiste de la maladie louche.

                M – comme MAP : ou menace d’accouchement prématuré. Contractions précoces, col ouvert…MAP directement. Ou comment avoir une grossesse un peu désagréable, allongée, loquifiée avec l’interdiction de se lever. Impression d’être impuissante, inutile et chiante (parce qu’il faut tout demander aux autres). La MAPEUSE a pour obligation de se farcir les Maternelles, Motus et autres programmes télés tout en comatant devant le mauvais téléfilm allemand du midi sur M6. Sentiment d’ennui permanent et mollesse chronique. Pour la bonne cause. Pour un micronain qui, bien souvent, fera patienter sa chère mère jusqu’au terme initial. Pourri.

                M – comme Médicaments : une femme enceinte, c’est un nourrisson. On peut donc lui donner du paracétamol. Et encore, pas trop.
                En fait, ce n’est pas tant qu’on ne peut rien lui donner, c’est juste qu’on ne connaît pas les effets du médicament sur le fœtus. Qui veut tester ? Personne. Donc, par précaution on ne prend rien. Et on crève en paix, merci.

                P – comme Prise de sang : La prise de sang, autrement appelée PDS sur certains obscurs forums de discussion, est un acte médical désagréable pratiqué régulièrement pendant une grossesse.
                Au départ annonciateur de bonne nouvelle (hiiiii mon taux d’HCG est haut, je suis enceiiiiinte), la prise de sang s’avère être ensuite une corvée obligatoire que l’on fait en rechignant.
                La prise de sang doit se faire en laboratoire. Le plus intelligent est, bien entendu, de prendre un laboratoire près de votre domicile. A moins, bien évidemment, que le biologiste le plus proche soit un véritable boucher. Auquel cas, je ne peux vous suggérer d’en changer, puisque la grossesse est truffée de petits moments où on vous suggère de « faire un petit bilan ».
                Gloups.

                Dérivé : Test O’Sullivan qui réussit à coupler (pour le plus long des tests) trois prises de sang en trois heures. A jeun pour la première puis chaque heure après ingurgitation d’un verre de glucose pur. Un grand moment de solitude doublé d’un malaise à la troisième prise de sang.
                Peu déboucher sur l’annonce d’un diabète gestationnel qui oblige la femme enceinte à manger des trucs assez tristes (haricots, grillades), alors que tout le monde lui avait dit « tu verras, enceinte, tu en profites, tu manges et personne ne te dit rien, c’est le bonheur ». Trop.

                Toxosplasmose : Maladie chiante qui oblige la femme enceinte et son entourage à passer tout aliment cru et légumineux à la javel avant consommation. Les degrés d’attention à la maladie sont divers. De Primi-Jprendsaucunrisque qui refuse systématiquement toute crudité non-préparée par ses soins à Primi-Rienàfoutre qui mange les carottes terreuses à peine sorties de terre, il  y a un juste milieu à adopter.
                Cette maladie vous oblige également à faire attention à tout félin armé de griffes et de litière, la litière pouvant vous attaquer avec virulence lors d’un moment de jeu. La femme enceinte non-immunisée est donc forcée de contrôler sa toxo (raccourci linguisitique autorisé) afin de vérifier qu’elle n’a pas contracté la maladie (voir prise de sang).
                A savoir : si vous invitez une femme enceinte à dîner, n’oubliez pas qu’elle ne mange ni salade de crudités, ni viande saignante (voir plus haut), qu’elle va dire « Non merci » à votre raclette au lait cru et qu’elle va refuser d’un geste poli la glace rhum-raisin du dessert. Je vous suggère donc de ne plus l’inviter (trop compliqué) mais de squatter chez elle.

                Retrouvez également (en vrac) dans ce dictionnaire, les indispensables de votre suivi médical, j’ai nommé : la sage-femme, le bonheur des rhésus négatifs, les tests flippants (trisomie & Cie), les trucs dégueulasses (hémorroïdes & maux glamours),…

                Cette liste n’est pas exhaustive et ne demande qu’à être continuée par vos soins en commentaires.
                Ainsi, le dictionnaire du suivi médical pourra être ré-édité et distribué dans toutes les bonnes salles d’attente de France. Entre un Oops et un Gala.

                Par E-Zabel : Le match médical du suivi de grossesse.

                Bienvenue à toutes et à tous pour ce nouveau match. Madame Nulli* capitaine de l’équipe familiale et amicale va donc pouvoir, dans la joie et la bonne humeur (ou pas) affronter pendant 9 mois l’équipe médicale au grand complet.
                Le coup de sifflet retentit (Madame Nulli a mal aux seins et a un retard de 2 jours et demi)
                L’hymne a déjà été chanté par les éditeurs de livres pour femmes enceintes « la grossesse c’est merveilleux, la grossesse N’EST PAS une maladie. »
                C’est parti.
                La pharmacienne vend un test de grossesse à Madame Nulli.
                Madame Nulli se fait pipi dessus et un peu aussi sur le bâton.
                Deux traits apparaissent sur le test, Madame Nulli téléphone immédiatement à la maternité dont elle rêve depuis des mois. Il lui faut son inscription.
                Madame Nulli annonce la bonne nouvelle à son chéri : ELLE A SA PLACE À LA CLINIQUE « duplusbelaccoucchement » et … oui, elle est enceinte.
                Madame Nulli fait connaissance avec la laborantine qui lui fera ses prises de sang mensuelles. Les deux femmes se regardent. Se jaugent. Nulli sera-t-elle douillette, Laborantine saura-t-elle piquer correctement ?
                Oh mais voilà qu’arrive le grand, le beau, le capitaine de l’équipe médicale : le gynécologue. On entend les fans de la tribune nord « doctissimo » crier « gygy gygy », tandis que la tribune sud encourage Nulli qui ne pense qu’à une chose, se voir confirmer sa grossesse par un médecin !
                Le premier contact est encourageant. Quel esprit sportif : gygy fait l’effort d’expliquer le principe des visites mensuelles, il donne même un tableau compréhensif à sa patiente avec les dates des échos obligatoires.
                Mais catastrophe, il ne veut pas lui donner de suite sa déclaration de grossesse, tellement importante pour Nulli qui voudrait déjà annoncer la bonne nouvelle à son travail (et du coup, bénéficier de la dérogation horaire)
                Il dit que c’est trop tôt. Sans lui expliquer délicatement les risques importants de fausses couches pendant les premières semaines, ni lui préciser que pour le moment, rien ne peut l’amener à penser que cela lui arrivera !
                Ahhhhhhh Nulli a pris un coup. Déjà. Elle commence à se rendre compte que le match est loin d’être gagné !
                C’est la mi-temps. (…)
                Déjà presque 8 mois de grossesse. Madame Nulli a pris le rythme. Examen, balance, écho, prise de tension… le match est équilibré. Car son équipe est bien présente : son mari la dorlote, ses amies sont heureuses pour elle, sa famille prépare l’arrivée de bébé.
                Attention, un changement dans l’équipe médicale ! Gygy, laisse sa place à la gynécologue de la clinique. On  s’y attendait, il avait prévenu dès le début du match qu’il ne pourrait pas tenir « jusqu’au bout ».
                L’équipe de Madame Nulli observe la nouvelle joueuse. Elle semble assez sérieuse. La première visite a lieu. Elle trouve la tension de Nulli un peu haute, mais n’en dit pas plus. Elle souhaite faire une échographie de contrôle. Elle ne dit rien. Son silence est pesant.
                Les minutes sont longues, finalement, après avoir noté plein de choses elle laisse repartir Madame Nulli dans son coin.
                Elle a eu chaud, mais le répit est de courte durée pour l’équipe de Madame Nulli. Car la seconde visite approche. Cette fois, rien ne va plus : la tension est décidément trop haute, et surtout le bébé est beaucoup trop petit. Ça ne va pas du tout ! Sage femme à domicile pour une surveillance tous les 2 jours. Madame Nulli est sonnée. Choquée, elle tente de comprendre, mais cette nouvelle gynéco ne lui explique rien. À peine un « ça arrive, pour une première grossesse ».
                Nulli est KO. Incapable de rentrer chez elle, elle appelle un taxi. De chez elle, elle contacte l’Homme, au bureau pour qu’il rentre, elle lui répète les mots cruels et inexpliqués de la gynécologue : « retard de croissance », « hypertension gravidique »… ou un truc du genre.
                L’équipe de Nulli se mobilise, quel élan magniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifique : la recherche sur internet, par contre, aurait dû être évitée. L’homme découvre que l’enfant et la mère peuvent mourir. Rien que ça.
                Les amis et la famille font des tours de garde auprès de Nulli, attristée, terrifiée, culpabilisée comme jamais. Elle cherche du réconfort dans les magazines spécialisés ! Mais ne trouve rien.
                L’arbitre « Sage Femme » intervient enfin. Tous les deux jours, elle permet à Nulli de reprendre confiance. Elle lui explique enfin ce qu’il se passe, quels sont les vrais signes à observer pour éviter le pire, qui arrive extrêmement rarement, la rassure-t-elle.
                A-t-on déjà vu un arbitre aussi merveilleux, j’vous l’demande, chers internautes.
                Madame Nulli prend finalement conseil auprès de gygy, sur le banc de touche. Celui-ci accepte bien volontiers de la revoir, l’écho de contrôle qu’il effectue est parfait ! Certes, cela ne sera pas un « gros » bébé, mais il est tout à fait dans les normes ! C’est à n’y rien comprendre…
                La dernière minute de jeu approche. Cette fois, Nulli ne rentrera pas chez elle après ce cours d’accouchement sans douleur (sic). Elle voit des « étoiles », la tension s’envole. L’équipe médicale sonne la fin du match : il faut tenir encore quelques jours mais sous surveillance à la clinique.
                Madame Nulli est installée dans une chambre minuscule, à l’étage des jeunes accouchés. Ambiance. Prise de sang, écho, analyse d’urine. On la bouscule, on la somme littéralement de tenir encore 2 ou 3 jours « avant d’ouvrir ». Madame Nulli est épuisée. Elle tiendra 3 jours dans les arrêts de jeu. Bravo à elle.
                Épilogue :
                Gygy et la gynécologue de la clinique étaient en fait mari et femme. Ils ont débattu du cas de Madame Nulli chez eux. Ils ont même parié sur le résultat final, à savoir, le poids de l’enfant. Madame Nulli l’apprit, alors qu’elle avait les bras en croix et que la gynécologue de la clinique lui ouvrait le ventre. Elle fut bien heureuse d’entendre cette dernière annoncer devant toute l’assemblée : « ah ba mon mari avait raison, à vue de nez comme ça – soupesant la petite Choupie hurlante et poisseuse – elle doit bien faire ses 2KG 700)
                Madame Nulli était contente. Elle s’est dit que c’était finalement une bonne chose d’avoir les bras attachés, sinon, elle en aurait bien collé une à la gynécologue et à son matériel d’échographie de merde.
                *Merci à Marie de m'avoir prété un de ces termes de prédilection !

                Par La mite orange : Entre rêve et réalité, le suivi de grossesse

                Une grossesse, c'est 9 mois. 9 mois de bonheur, de grâce quasi-divine, de transe extatique. C'est du moins la vision qu'a celle qui n'a jamais eu d'enfant en croisant une femme au ventre rebondi et à l'oeil tendre et ému.

                Entre les lieux communs : "la grossesse, c'est merveilleux ! ", les croyances populaires : "9 mois de bonheur, un véritable état de grâce" et ce que les mères et grand-mères (qui sont donc déjà passée par là) racontent : "Je n'ai jamais été aussi heureuse que pendant ces 9 mois de ma vie ! "; la crédule jeune femme qui n'a jamais eu d'enfant pense que la grossesse est un chemin doux et agréable, semé de découvertes merveilleuses.


                Alors quand la jeune femme tombe enfin enceinte et voit son rêve de plénitude enfin réalisé, elle s'imagine que le parcours médical accompagnant la grossesse est une sinécure, qu'elle va avoir droit à de merveilleux examens qui vont la combler de joie et de béatitude...


                Le premier rendez-vous gynécologique:


                - La jeune femme (appelons-la Jef pour plus de commodité) se voit déjà face à sa gynécologue, les yeux embués en lui montrant son bâtonnet orné d'un petit "+" bleu, elle imagine son médecin s'extasier avec elle, la féliciter et la prendre dans ses bras en lui prodiguant une multitude de conseils tous plus indispensables les uns que les autres.


                - En réalité, Jef va rentrer dans le cabinet de sa gynécologue. Elle va s'asseoir et lui annoncer qu'elle est enceinte. Sa gynéco ne va même pas lever un sourcil... C'est à dire que des femmes lui annonçant leur grossesse, elle en voit environ trois par jour.

                Elle va lui demander de l'ausculter, va conclure, que, en effet, elle est enceinte (sans lui expliquer comment le tâtonnement de son intérieur lui a permis d'en venir à cette conclusion évidente en 4 secondes). Et elle va ensuite la mettre en garde contre le risque de fausse-couche. Ben ouais Jef, faut pas trop sauter au plafond, ta grossesse, t'as un risque sur quatre de la perdre dans les deux mois !

                La gynéco va aussi lui donner des conseils avisés et absolument indispensables tels que "Ne grossissez pas trop" (sans expliquer pourquoi ni comment) ou "Arrêtez le foie gras, on ne sait jamais... Et le saumon aussi, et le fromage, les légumes non-lavés, les crustacés... Et le lait passé depuis trois semaines aussi ! ".


                Ensuite le médecin va lui prescrire une batterie de tests pour déterminer si Jef va mourir très bientôt tels qu'un dépistage de la rubéole ou de la toxoplasmose. Sans aucune explication, c'est toujours superflu !


                Jef va ressortir de là non sans avoir le sentiment d'être un rat de laboratoire promis à un sort douloureux... Oublié l'impression d'avoir été touchée par la grâce divine !



                La première échographie:


                - Toutes ses copines le lui ont dit, la première échographie, c'est la rencontre avec le bébé, c'est beau, c'est fort et émouvant ! Jef s'imagine donc rentrer dans un endroit magique face à un médecin ravi de découvrir avec elle son bébé. Elle se voit déjà, tenant la main de son chéri, son début de ventre badigeonné d'un petit gel délicat permettant à l'échographe de passer son appareil extraordinaire. Elle voit aussi le grand écran sur lequel elle va voir son bébé remuer gaiement et peut-être même sucer son pouce ou lui faire un petit coucou.

                Elle imagine les larmes d'émotions couler sur ses joues et le sourire béat de son chéri qui se sent enfin futur papa sous le regard attendri du médecin.


                - En réalité, Jef et son amoureux rentrent, tout excités, dans le cabinet d'échographie. Le médecin demande sans ménagement à Jef de retirer son "bas" avant de s'allonger sur sa table d'auscultation. Elle ose demander timidement "la culotte aussi ? ", pas de réponse, qui ne dit mot consent...

                Pas de douce substance sur son joli ventre mais une sonde vaginale enduite d'un gel super froid... Hop, le médecin a dû décider d'économiser ses échanges verbaux avec ses patients... Jef et son copain ne comprennent rien à ce qu'ils voient et ne sont pas émus du tout.

                Quand elle ouvre la bouche pour demander "si tout va bien", le médecin hoche la tête (dans un souci de rétention d'informations, sans doute), il a l'air absorbé par ce qu'il voit, tire des traits sur l'écran à l'aide d'un joystick bizarre.

                Enfin, il appuie sur un bouton qui laisse retentir un bébé cheval au galop : le coeur de l'embryon. L'émotion s'empare enfin de Jef, mais c'est de courte durée : "Rhabillez vous mademoiselle !".

                Hop, ça finit comme ça a commencé, brutalement et sans aucun renseignement... La grossesse se déroule bien, c'est tout. Pas de larme chaude, pas de sourire béat ni de regard bienveillant...



                Le cours de préparation à l'accouchement:




                - Comme pour tout le reste, Jef a une idée un peu farfelue et optimiste des cours de préparation à l'accouchement. Elle s'imagine qu'elle va y rencontrer des copines de labeur, qu'elle va y trouver l'écoute dont elle a manqué avec les précédents praticiens qu'elle a dû croiser et enfin avoir des réponses à ses questions.


                Elle attend avec impatience ce premier rendez-vous, pleine d'espoir ! Elle va savoir comment appréhender son accouchement avec sérénité et va ressortir avec plein de trucs et astuces afin de ne pas paniquer et de pondre un bébé en deux temps trois mouvements !


                - En fait, Jef va rentrer dans une pièce quasiment cabalistique, des ballons colorés partout, une ambiance un peu flippante de sérénité artificielle, des tapis de sol, des faux-bébés et des images de vagin dilaté aux murs.

                La sage-femme a l'air charmante, un peu trop presque...

                Les autres femmes ont l'air aussi flippées que Jef mais font genre "j'assure graaaaaaave". C'est à celle qui a le plus gros ventre, qui a eu le plus de nausées et qui a survécu. La femme enceinte est visiblement un loup pour la femme enceinte.


                La sage-femme explique avec force détails les différentes positions à adopter le jour J. Elle explique comment respirer "surtout pas comme un petit chien, mais avec de grandes respirations pour oublier la douleur!". Elle parle, rassure, non, un accouchement, ça ne fait pas si mal, c'est naturel, le corps des femmes est fait pour expulser des bébés, c'est fou comme le corps humain est bien fait!

                Jef est toute rassérénée.


                Puis la sage-femme engage les futures mamans présentes à poser leurs questions. Là, ça dérape. Ca parle refus de péridurale, projet de naissance, gestion de la douleur par le massage crânien... Jef est perdue ! Comment ça, on a le choix ? Son parcours de santé auprès des divers référents médicaux ne lui a pas permis d'apprendre les choix qui s'offraient à elle. Elle pensait qu'elle n'en avait qu'un : celui de se taire et de faire ce qu'on lui demande.


                Jef ressort de là avec mille questions qu'elle n'avait pas en entrant, elle se demande s'il est véritablement nécessaire d'élaborer un projet de naissance ou si celui-ci peut consister en un simple "Je prends comme ça vient" ? Elle se demande si la péridurale est finalement une bonne idée, si attraper son bébé au vol quand il sort sera une si grande source de ravissement, si refuser l'épisiotomie relève vraiment de ses compétences ?

                Bref, elle est entrée là avec un grand besoin de réponses et elle en ressort avec encore plus de questions !



                Le suivi de l'accouchement:


                - Jef est pleine de désillusions. Elle n'a donc pas trop idéalisé le jour de son accouchement. Elle pense qu'elle va peut être perdre les eaux au milieu de la nuit, ou ressentir de vives douleurs dans l'abdomen qui la conduiront à la réflexion qu'elle est sûrement en train d'accoucher. Elle se rendra alors aux urgences avec son chéri. Ils iront ensuite dans une salle de travail toute blanche d'où ils ressortiront quelques heures après avec un beau bébé tout rose. Simple, efficace !


                - La réalité n'est pas très éloignée de ce schéma, Jef démarre effectivement son travail en pleine nuit, c'est plus marrant. Elle et son chéri vont aux urgences où ils sont dirigés vers le service maternité.

                Là, elle va se faire ausculter pour vérifier qu'elle ne divague pas et qu'elle est vraiment en train d'accoucher. Une fois le diagnostic d'accouchement imminent posé, elle est emmenée dans une chambre où on la branche à des tas de fils et d'appareils volumineux et un peu bruyants.

                Elle se demande comment elle va prendre les diverses positions conseillées par la sage-femme ainsi arnachée...

                Environ 8 heures après, on lui annonce que son utérus a enfin fait son boulot et qu'il est suffisamment dilaté pour qu'elle accède à l'endroit prodigieux qu'est la salle de travail.

                Là, elle est toujours branchée à des tas de trucs censés mesurer la vitalité de son bébé en cours d'acheminement vers la sortie.

                Des tas de gens viennent la voir, des sage-femmes, des élèves, des aide-soignants et même une puéricultrice. Elle est ravie qu'environ 4 personnes différentes aient palpé son utérus afin de constater que "ha ouiii, c'est bien dilaté !! ". L'accouchement est un défi aux règles de base de la bienséance...

                Sur les deux heures qu'elle et le futur papa passeront dans cette salle, ils ne seront accompagnés que pendant environ 20 minutes, le temps de faire vérifier à la moitié de l'hôpital que "c'est bien dilaté".



                Notre jeune femme n'aura pas le sentiment d'avoir passé les 9 plus beaux mois de sa vie. Certes, elle a été contente de porter la vie, mais elle aurait aimé un peu plus de compassion, d'humanité et d'écoute durant ces 9 mois de suivi médical. Elle aurait apprécié que le personnel, qui semblait fort sympathique, ait eu plus de temps pour l'accompagner comme toute femme portant la vie le mérite. Elle aurait aimé être plus informée et moins infantilisée. Quand ses amies tomberont enceintes, Jef essaiera de ler dire que ce n'est pas le compte de fées qu'on leur a promis !

                Par Liselotte : Qui j'aime me suive!




                "La réalité palpite de bien d'autres manières que celles que reconnaît la science." *
                * PatriceVan Eersel, Mettre au monde, Albin Michel / C.L.E.S., 2008