11 avril 2012

Sommaire : Attendre son accouchement

"Attendre son accouchement"


1, 2, 3... et 9 mois, encore quelques jours ! Vous tournez en rond et en rond et attendez qu'il sorte, mais rien, errantes de la toile, lisez-nous ! Aujourd'hui, nous recevons Mademoiselle Caroline qui a eu la gentilesse qui nous a fait le plaisir de participer de sa plume, de son crayon, de son talent au thème Attendre son accouchement. Vous devez déjà connaître son blog, si ce n'est pas le cas courrez-y, c'est une maman multi il paraît même qu'elle dessine de beaux livres. Allez, courage, plus que 9 billets à lire !

Mamans testent : Je vous laisse patienter en salle d'attente ??
PapaCube : C'est presque le terme.
Maman Travaille : Attendre son accouchement avec des Facebook-Friends...
Till the cat : Sortie imminente !
Mademoiselle Caroline : Préparer sa valise.
Astrid.M : Tout vient à point...


Bonne lecture à tous.
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Par Marlène Schiappa de Maman travaille: Attendre son accouchement avec des Facebook-Friends...

Quand on attend un bébé, la question agaçante, banale mais inévitable est la suivante: "C'est pour quand ?" Et cette question peut être aussi angoissante qu'un ciel bas, noir et nuageux, quand elle pèse sur votre quotidien: en général à partir du 7ème mois de grossesse.

.Parfois, il faut faire preuve de pédagogie quand un ami childfree vous demande de lui indiquer avec précision la date à laquelle vous comptez mettre bas: "Mars- avril. - Mars ou avril ? Mais le combien du mois de mars ou d'avril ? - Ben, je rentre dans le neuvième mois le 7 mars... Après, je ne sais pas si j'irais à terme ou pas. Pour le premier j'ai accouché à 8 mois et pour la deuxième, 8 jours après... - Mais je comprends pas, t'as pas une date ? Le médecin il dit quoi ? - Ma DPA est le 7 avril. - Ah donc tu accouches le 7 avril ? - La DPA n'est pas une date fixe... - Ah OK mais t'accouches quand alors ? "...
.Un bon conseil: ne donnez jamais votre DPA exacte. Encore moins sur les réseaux sociaux. Parce que, à partir du mois qui précède, tous les jours, vous aurez droit à des posts: "Ben alors ? Rien ? T'accouches bientôt ? C'est quand ? Il t'a dit quoi le médecin ?" et dès que vous n'actualisez pas votre statut pendant plus de 3 heures consécutives, quelques uns de vos amis en profitent pour appeler la police, les pompiers, SOS médecin et votre mère. Les SMS pleuvent: "Des news ?" "Des nouvelles ?" "Dos novellas ?" (oui pour être original, l'ami de la femme enceinte s'exprime en plusieurs langues, option polyglotte  avancé.)
Mon mur Facebook à 15 jours de ma DPA:- Coucou copine ben alors pas de signe de vie tu es à la mater ?- Hello girl any news ?- Ola miss que tal ? Como estas muy bien ?- Ahtung wen ist der accouchement Frauleëin Enceinteu ?
.Quand le Français, l'Anglais et l'Espagnol sont usés, on passe à l'Allemand, puis à l'Esperanto. Après l'Esperanto, en général, on approche vraiment beaucoup de la DPA...) et vous êtes inévitablement sommée de rendre compte du moindre de vos déplacement à vos proches. Qui vous feront accoucher partout. "Tu es en VOITURE ? Mais, et si tu accouchais dans la voiture..?" "Quoi, ne me dis pas que tu vas à Beaubourg ! Est-ce bien raisonnable ? Tu as envie d'accoucher chez Costes ou quoi ?" "Et tu vas encore chercher l'aînée à l'école ?" Disons que j'ai bien pensé à lui demander de rentrer toute seule, mais déjà que la maîtresse est convaincue de mon incompétence maternelle (je rends le cahier de liaison avec 18 jours de retard en moyenne, j'écris les mots au feutre violet et je remets les mêmes chaussettes trois jours de suite à ma fille) et que la déléguée des parents m'a vue dans un article "Nous sommes mauvaises mères et fières de l'être" (J'adore la nuance et la subtilité de la titraille en presse féminine...) je ne voudrais pas qu'elle téléphone aux services sociaux la prochaine fois. 
.Quiconque a déjà vu le nom de son enfant inscrit en énorme sur le panneau d'accueil de l'école accompagné d'un mot aimable et sympathique tel que: "Swan GONZALES Y GOMEZ est la dernière à n'avoir pas rendu le chèque pour la photo de classe. Swan renonce-t-elle à conserver pour le reste de sa vie ce précieux souvenir d'enfance irremplaçable et inestimable...?" voit très bien de quoi je parle... Au passage, l'école est bien la seule institution à s'en foutre comme d'un guigne, de votre date d'accouchement. Panneau d'accueil: MERCI DE JUSTIFIER L'ABSENCE DE SWAN LE MARDI 17" Euh, le mardi 17, j'accouchais Madame, c'est pour cette raison que mon énorme ventre a disparu et que je pousse depuis une chose noire en forme de landau de laquelle s'échappent des petits cris... Et j'aimerais qu'on m'explique un jour pourquoi les instits ne daignent pas nous parler à la sortie des classes et préfèrent communiquer par mot affiché au vu et su de tous. Vous imaginez, cette méthode de management en entreprise ? Arrivée en salle de pause, café et clope en main, vous tombez sur un panneau géant:"Marlène merci de contacter immédiatement votre chef de service. Objectifs non atteints voulez-vous vraiment rentrer chez vous pour devenir CHOMEUSE DE LONGUE DUREE ?" 
.L'employeur, puisqu'on en parle, est aussi très pressé de vous voir accoucher: il aimerait savoir pour combien de temps encore, il va devoir payer le complément salarial de congé maternité qui vient en plus de l'indemnité de la sécurité sociale. Bien sûr, comme quand vous faites part de votre choix de prénom (Kim ? Vraiment, t'es sûre Kim comme Kim Kardashian ? - Euh, non, Kim comme le roman de Rudyard Kipling, mais merci de relever le niveau intellectuel... / Marie ? C'est pas un peu banal, Marie ? - C'est sûr que quand on appelle ses enfants Courgette et Hey-Lody, c'est difficile de trouver moins banal... / Enzo ? Ca fait maçon immigré italien... - Oui, comme mon grand-père, quoi. / Swan ? Je connaissais une Swan, elle était gothique sociopathe, elle avait de la moustache et elle sentait la crevette... mais sinon c'est joli, hein) comme quand vous faites part de votre choix de prénom, disais-je, chacun profitera allègrement de votre date de DPA pour vous parler de la sienne ("tu accoucheras comme moi à J+4 / J-12 / A 7 mois 1/2 / Après 9 mois / Ma voisine a accouché à 9 mois +5 jours, c'était parce que son fils avait un bras en moins et qu'il n'était plus oxygéné...")
.Enfin, je taquine, je taquine... mais c'est bien la sollicitude de l'entourage qui permet de tenir quand l'accouchement se fait attendre... Voir les petits mots "Hallo como give the accouchement ?" quand on se plie de contractions, ça fait plus chaud au coeur qu'une boite entière de spasfon. Je profite donc de l'espace qui m'est offert ici pour remercier sincèrement chaque personne qui s'est fendue cette année d'un texto, d'un statut Facebook, d'un mail, d'un commentaire, d'une petite carte, d'un appel ou d'une visite pour savoir si j'avais accouché ou pas à partir du 8ème mois. "Su ested muy amable". Thank you beaucoup...





Marlène Schiappa / Maman travaille

Par E-Zabel : Alors ? C'est pour bientôt ?

« Alors ? C’est pour bientôt ? »

Ah cette question… on l’entend hein. Beaucoup (trop). Parfois même vraiment (trop) tôt. Parce que ventre énorme ne signifie pas toujours que la fin est proche. Non.
Alors, il existe plusieurs réponses à cette très banale (et stupide) question. En fait.

La franche « Ba j’espère en fait parce que là je n’en peux plus »
La cucul « Oh j’espère parce que j’ai trop hâte de voir son petit bout de nez à mon petit cœur chéri » (qui me donne des coups de latte dans les côtes)
L’indigne « y a intérêt parce que là j’ai trop envie d’une bonne – au choix - bière/cigarette… »
La logique et sereine « quand il sera prêt à sortir »
La divine « quand Dieu le décidera »
La médicale « le 27 au plus tard, car la sage-femme ira le chercher sinon »
La superstitieuse « après le 21, pas question qu’il soit crabe ascendant chenille ! »
La filoute « il peut sortir quand il veut, mais après le début des soldes, je ne veux pas louper mon droit à la caisse prioritaire ! »
La multipare « écoutez, j’avais presque oublié que j’en attendais un autre, c’est vrai que ses aînés le réclament beaucoup ces derniers temps »

Quoi qu’il en soit, la fin de la grossesse c’est dans 99% des cas une attente INTERMINABLE quelqu’en soit les raisons. La baleine, pardon la femme enceinte est fatiguée, et … un tantinet impatiente.
Alors, elle prend son PC (ou son MAC hein), elle tape dans son google chéri « comment déclencher son accouchement » et… elle tombe sur… doctissimo (la malheureuse)

Avec son lot de trucs et astuces à prendre et à laisser…

- Le ménage : ok super, merci… Surtout quand la copine s’y met en sortant la grosse vanne pourrie « quand t’auras fini n’hésite pas à venir le faire chez moi ! AH ah ah » (connasse)

- Le bus : youhou, impecc ça tombe bien j’avais pas déjà assez la nausée

- La marche à pieds : tu connais la marche des canards ?

- Le rapport sexuel ou plus précisément appelé dans ce contexte, la méthode « italienne » (faudra qu’on m’explique le choix de cette nationalité hein) : bien bien bien, quelqu’un peut-il rappeler à la femme enceinte de 9 mois à quoi ressemble un rapport sexuel ?

- Le shopping : belle idée ! Si. Cela a fonctionné pour moi. Une journée de solde et deux jours plus tard j’accouchais avec trois semaines d’avance. Perfect Timing.

Bon et si on revenait à cette histoire d’Italiens là… non parce que bon… il n’y a pas de mal à se faire du bien n’est-ce pas ?

Par AstridM : Tout vient à point...





Par PapaCube : C'est presque le terme.



Par Moi, je: Par où il est entré...

Mes petits clous,

Aujourd’hui, nous allons parler d’accouchement.

En fait, pas exactement d’accouchement. De l’attente de l’accouchement, parce qu’enceinte, en plus d’attendre un bébé (ou deux, ou cinq, mais le plus souvent un), on attend aussi sa venue au monde, et par là même, son accouchement. Oui, on peut aussi attendre le goûter histoire de se gaver de tartines sardines/nutella, mais c’est une autre histoire.
L’accouchement.
Posons de suite la problématique. Le diamètre moyen d'un vagin étant de 3 à 4 centimètres selon les mesures pifométriques de Docteur Mapomme, celui du bassin d’environ 13 centimètres, et celui d'une tête de bébé à terme de 35 à 36 centimètres au minimum, même quelqu’un qui n’a jamais eu la moyenne en cours de math peut comprendre que c’est pas gagné gagné. Pour ceux qui n’ont toujours pas compris, un célèbre proverbe ivoirien est assez proche de la vérité: "Qui avale une noix de coco fait confiance à son anus" .


Généralement, on prend conscience de sa légèreté face à ce petit détail après la conception, lorsqu’il est trop tard pour faire machine arrière.

Oui, parce qu’avant de tomber enceinte, l’accouchement pour nous se résume à ce qu’on en connait dans les films, soit:

- plouf, perte des eaux dans un endroit rigolo et pas adapté (en pleine rue, dans un taxi, ou autre)
- suivi de hop direct à la maternité, de justesse, on pousse une minute en criant un peu, histoire de
- et hop, Mérinos, Mérinos, on nous tend on bébé bien rose et pas fripé qui pleure puis se calme dès qu’on le prend dans les bras.
Et en fait, c’est pas ça du tout, en vrai.

Le premier trimestre, l’accouchement paraît malgré tout assez lointain et se posent des questions bien plus essentielles: vais-je réussir à me retenir de vomir jusqu’au toilettes situées à 37,50 mètres de mon bureau? ou autres joyeusetés du même type. Mais la réalité se rappelle à nous, avec insistance. Il faut notamment choisir le lieu où on va accoucher.
"Choisir" est un grand mot. De fait, en France, le choix, lorsque vous l’avez (soit dans les grandes villes, et encore) se résume peu ou prou à :

- "la nature est bien faite, peace ma soeur", avec baignoire pour accoucher, musique new age et pas de péridurale,
- ou bien j'assure mes arrières, maternité niveau 3 mais bien sur accouchement quasi sanglée sur une table, position non physiologique et épisiotomie

Pour simplifier, c’est comme si au second tour vous aviez le choix de voter entre Philippe Poutou et Marine Le Pen.
Pas facile, je sais.

Et là encore, même si vous réussissez à choisir, vous apprendrez très vite que vos choix en matière d’accouchement peuvent très vite être réévalués (pas par vous, bien entendu). Tout votre entourage féminin déjà passé par là se fera une joie de vous rappeler que n'importe quel accouchement lambda peut (et à tout moment) se terminer en cauchemar absolu option boucherie, avec (liste éventuellement cumulative) souffrance foetale, forceps, césarienne, révision utérine, hémorragie, hystérectomie, perte du bébé.
Si vous évitez tout ça, vous savez quand même que, dans le meilleur des cas, vous aurez mal comme jamais vous n’avez eu mal de toute votre vie. Que ce sera sanglant, long, et douloureux.

Au premier trimestre, l’accouchement, avec toute son imagerie associée, est donc envisagé comme une ultime et incontournable étape, un passage obligé, un rite initiatique avant le bonheur total d’avoir son bébé (je rappelle qu’on est dans l’avant, hein).

Au second trimestre, l'accouchement devient plus concret dans l’esprit de la future parturiente. Il faut dire que les cours de préparation à l'accouchement ont commencés, et que les dessins en couleur et en relief de la descente de bébé dans le bassin ont été parfaitement mémorisés. A vrai dire, ça peut être un peu stressant pour une future maman, de voir tout ce que doit faire le bébé pour sortir, et sans se planter. D’abord tête vers le bas, fléchie vers sa poitrine, en légère rotation sur le côté, sans rien qui dépasse. Puis tourner d’un quart de tour, redresser légèrement la tête, visage tourné vers le sol.
Et tout ça, sans GPS.

Doucement, le troisième trimestre arrive. A mon avis, ce dernier n'a été conçu que dans le but de réconcilier les femmes avec l'idée d'accoucher. C'est à dire qu'à force de sciatique, marche en canard, pipis nocturnes et, impression de n'être qu'un ventre (de toutes façons on ne voit plus que ça lorsqu’on se regarde de la tête au pieds), on en vient à vouloir que le bébé sorte à tout prix. Il y en a même qui essayent de provoquer leur accouchement, à coup de méthodes soit-disant miracles telles que faire le ménage, poncer le parquet, faire crac-crac, marcher 15 kilomètres. D’expérience, ça ne fonctionne pas vraiment (true story).

Et d’ailleurs... Les premières contractions se vivent même dans la joie. Oui, celles qui ne sont d’aucune utilité, certes, mais qui ne font pas trop mal.
La suite... l’accouchement lui-même? C’est une autre histoire... On jette aux orties tout ce qu’on a entendu, appris, lu, et on gère au mieux, comme on peut, en attendant que ça passe.

Un avant-goût des 30 années qui suivent, finalement.

A bientôt mes petits clous!

Melle Caroline : Préparer sa valise.



Par MamanTestent : Je vous laisse patienter en salle d'attente ??

Dans toutes les maternités, il y a une pièce assez étrange dans laquelle on retrouve quelques chaises, quelques magazines datant de 2003, quelques feuillets sous plastique punaisés au mur et une ambiance légèrement tendue du slip.
Dans cette pièce, accessible à toute heure du jour et de la nuit, on retrouve une faune assez curieuse, une population assez énigmatique, arborant avec douleur un énorme ventre sur le point d’exploser.
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ambiance chaleureuse..
J’ai voulu en savoir plus, j’ai voulu partager avec vous un moment en ces lieux mystérieux, j’ai voulu savoir qui se cachait derrière ces grosses bedaines.


Et voilà le résultat de mon enquête.

Primi : La jeune Primi semble être en pyjama et respire très bruyamment en se tenant le ventre. Son conjoint (qu’elle appelle Chouchou entre deux cris de souris) a l’air très inquiet. Elle est assise et se relève, s’accroupit et pleure à voix basse en disant qu’elle a mal. Chouchou lui tient la main et tente de la calmer en lui assénant des phrases qu’il a probablement apprises par cœur : « Respire, là, c’est bien, pense à notre bébé, il est en train d’arriver, accepte la contraction, laisse toi couler dans la contraction ».
La jeune Primi semble légèrement agacée. Elle marche, s’arrête, s’agrippe au mur et se relève. Elle geint et demande « putain c’est quand mon tour, je vais crever-là, je vais crever ».

Wondermaman : Elle est en tenue cocoon de femme enceinte, petit pantalon gris chiné, bandeau rose pâle et cache cœur assorti. « C’est parce qu’on revient de notre dernière séance de yog-haptonomie-chantée » se justifie-t-elle en souriant à son conjoint, Georges. « D’ailleurs, poursuit-elle, bébé a dû nous entendre l’appeler de concert puisque les contractions ont commencé juste quand nous entonnions le dernier chant ». Elle n’a pas l’air de souffrir, mais parfois, une petite moue apparaît sur son visage et elle serre la main de son Georges avec force.
« Nous avons été marcher, raconte-t-il, histoire de faire avancer le travail. Une longue marche qui a facilité, je pense, la descente du bébé en douceur ».
Elle semble gérer sa douleur et feuillette avec Georges un ouvrage sur le Parfait Maternage.

Multi : Multi arrive seule, téléphone à la main. On l’entend chuchote « Mais oui, j’y suis-là, ouiiii, tu me rejoins quand tu peux. Non, je l’ai mis dans le sac déjà. Oui, le réveil-mouton est aussi dedans. D’accord, envoie moi un texto quand tu les as déposés. Tu les embrasses hein ? » (petite larme)
Elle s’installe à côté de Primi qui gigote toujours et entame un textotage intensif dont je peux deviner la teneur :
MESSAGE 1 : De Multi à Maman : « Le Mâle arrive avec les Nains, je suis à la mat’, à plus ! »
MESSAGE 2 : De Multi au Mâle : « N’oublie pas d’installer le lit parapluie, Maman s’est coincée le doigt dedans la dernière fois. Et la tétine de Moyen Nain est au fond du tupperware rose »
MESSAGE 3 : De Multi à BelleMaman : « Tout va bien, ce n’est pas pour ce soir, on se reparle demain »
MESSAGE 4 : De Multi à Epil’Toison : « Je ne pourrais pas venir à mon épilation du maillot et jambe complète, ça sera pour une prochaine fois, adieu »
MESSAGE 5 : De Multi à MeilleureAmie : « Hiiiiiiiiiiii, je chiale ma race mais ça va aller »
MESSAGE 6 : De Multi au Mâle : « Et sinon, le doudou de Grand Nain sent un peu le vomi donc dis à Maman de le passer un peu au liquide Vaisselle »
Après ces envois en rafale, Multi prend le temps de se poser un peu. Elle semble avoir un peu mal et se balade dans la salle en lisant les affiches punaisées. Elle jette un regard en biais à Primi et engage la conversation :

<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Ça va ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Non, pas trop, j’ai mal hein, et ça fait au moins une demi-heure qu’on attend
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Oui, c’est toujours un peu long, personne n’est venu vous voir ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Si, on a pris mon nom et ma date d’accouchement mais là…
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Bah, c’est prévu pour quand ? Ces jours-ci ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Oui, dans deux semaines, donc bon, je le savais que j’allais accoucher avant, je le savais, je le savais…aaaaaaaaaaaargh… et vous ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Oui, moi c’était hier le terme, mais là, je pense que le bébé s’est réveillé un peu. Ça commence à contracter pas mal (elle esquisse une petite grimace et fait un petit accroupi-relevé).

Pendant ce temps, Wondermaman, debout, est dans les bras de Georges qui la berce tendrement.
Elle inspire et expire, souffle et émet des petits sons assez drôles.
Multi se ronge les ongles et commence à ne plus pouvoir tenir en place.Elle textote le Mâle à qui mieux-mieux et regarde d’un œil torve Wondermaman qui semble gérer ses contractions comme une chef. Saloperie va.

<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Et vous ? demande Primi ça va ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Mouais, mouais, j’aimerais bien que le Mâle se bouge les fesses sinon je vais devoir pousser sans lui je crois !
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Ah oui ?? ça pousse déjà ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Un peu (gloups)
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Ah mais ……..aaaaaahhhh…moi j’ai trop peur de pousser
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Non mais vous verrez, vous n’aurez pas le choix.

Une sage-femme arrive et fait entrer Wondermaman en salle d’examen.
Primi s’effondre en pleurant.
Multi n’en mène pas large et retapote sur son téléphone.
MESSAGE 7 : De Multi au Mâle : « Tu te magnes ma poule ? Je vais crever »
La réponse sonne : « Je suis passé laver la voiture, il n’y avait personne à l’Eléphant Bleu pour une fois, j’arrive donc ».
MESSAGE 8 : De Multi au Mâle : « Tu déconnes là ???!!! »
La réponse : « ….j’arrive hein…. »
Quinze minutes après, c’est un Mâle cerné, légèrement décoiffé, avec du chocolat sur l’épaule (il a probablement porté un Nain) et les bas de pantalons humides, qui arrive dans la pièce.

Multi tapote le siège à côté d’elle en lui lançant un regard légèrement agacé. 
Quant à Chouchou, il lui adresse un sourire complice.
Soudain, on entend un cri de bébé.
Primi et Multi se regardent. Elles en oublient leurs contractions et se posent la même question :
«  Serait-ce le Wondernain ? »
La porte s’ouvre à nouveau et la sage-femme fait entrer une Primi qui marche comme une petite vieille sous tranquillisants.
Chouchou lui tient le coude et elle chouine à chaque pas.
Pendant que Primi est en salle d’examen, Multi et le Mâle échangent les dernières informations cruciales :
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Les Nains ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Ok, sont chez ta mère, tout était prêt et j’ai déplié le lit parapluie comme tu m’as dit. Ma mère ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Elle ne sait rien c’est bon, on la préviendra plus tard. Les sacs ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Dans la voiture
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Propre ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->De quoi ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Ta voiture ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Heu, oui.
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->L’appareil photo ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Sur le meuble dans l’entrée pourquoi ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Heu ????
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Ah oui, merde.
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Bon, j’ai mon téléphone, ça ira
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Ok. Bon, ça va ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Non, je pense que je suis bien dilatée là mais bon, Primi avait l’air plus mal en point que moi alors je n’allais pas la gratter
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Non. Bon, je vais me prendre un café, t’en veux un ?
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Réfléchis.
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Ah oui non.
La porte s’ouvre à nouveau. Pendant ce temps, Multi est dos au mur, accroupie, les yeux fermés. Le Mâle sirote son café en lui parlant doucement.
Primi sort de la salle et lance un « bon, bin c’est à vous ! »
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Et vous ? hoquette Multi
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Bin, c’est un faux travail alors je dois revenir si ça fait vraiment mal.
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Ah ? Et bien, bon courage alors…
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->A vous aussi…

Multi passera donc en salle d’examen.
On lui demandera de s’allonger.
On lui dira qu’elle est à 9, qu’elle a bien fait d’attendre, que tout le travail est fait.
Qu’elle n’a plus qu’à passer sa blouse cul nu.
Qu’elle n’aura pas le temps pour la péridurale.
Qu’il n’y aura plus longtemps à attendre,
Que bientôt, ils seront un de plus…

Par Jeveux1bebe : Destination finale.

Par Till the Cat : Sortie imminente !

Michel et Jean-Raoul discutent autour de la machine à café ... 



- Alors ? Il est sorti ?!?!

- Non, pas encore. C’est prévu pour demain ! Je te dis pas comment j’ai hâte. Je n’arrête pas de regarder les vidéos de présentation. Je n’ai pas été aussi impatient depuis la sortie du précédent.

- Ben ouais, c’est normal. En même temps, ils sont super forts en marketing. A chaque fois, on est comme des dingues à attendre la présentation officielle et la date de sortie ! Tu n’as qu’à voir sur les forums spécialisés, tous les mois, y’en a un qui poste une info sur une nouvelle version, meilleure que la précédente, etc . …

- Nan mais, on est au-delà du marketing là. C’est limite la secte ! On forme une grande famille ! Mouahahahah. Aaaah, j’te jure, on va devenir maboule avec nos conneries.

- De toute façon, dès que tu craques pour un de leurs produits, t’es cuit. Tu ne peux plus revenir en arrière. T’as prévu d’aller camper devant « la boutique » pour être certain d’être le premier ?

- Oui. Ma femme est d’ailleurs déjà sur place. On a de quoi dormir, manger et boire, chaud ou froid, on a tout prévu. Attends, depuis le temps qu’on l’attend, ce serait quand même con d’arriver trop tard et qu’il n’y en ait plus.

- Haannn, parle pas de malheur Michel. J’imagine même pas le choc … t’arrives là bas et PAF, on te dit que tout est déjà parti.

- Tu vas prendre l’extension de garantie ou pas ?

- Je crois que je vais juste prendre l’option mise-à-jour à vie. J’ai pas envie de m’emmerder. Je préfère quand c’est automatique. Je voulais prendre l’anti-virus aussi, mais c’est carrément hors de prix. Tant pis, y’a l’oncle de ma femme qui touche sa bille dans le domaine.

- Ah bon ? Tu m’avais pas dit.

- Ben si, c’est Félicien, tu sais ?! Celui qui est généraliste à Dijon !

- Ah mais oui … maintenant que tu le dis !

- Bon … c’est pas l’tout mais je vais devoir aller retrouver ma femme sur place, à la maternité. Si tout va bien, demain à la même heure, je pourrais frimer en t’envoyant un MMS de moi posant fièrement avec mon nouveau modèle !

- Et moi, je vais encore devoir me contenter du vieux qui a déjà 15 ans … En plus, il arrête pas de déconner. J’ai l’impression qu’il a un problème de batterie. Faut tout le temps le recharger …

- Ouais, je sais ce que c’est. Celui que j’ai eu il y a 7 ans montre déjà quelques signes de conflits internes et de batterie. Avec un peu de chance, le nouveau modèle aura rectifié ces quelques soucis ! (ou pas … )

Par Liselotte : simple phylogénèse