26 septembre 2011

Tous « burn-outés » ?

Par PapaCube et Mère Bordel.

Partageons quelques brefs instants du quotidien de 6 familles qu'apparemment tout sépare. Tout, ou presque tout. Un étrange mal s'est invité dans leur vie, juste pour dîner, pour les vacances, ou parfois en CDI...
Le burn-out parental.
Le... Le quoi ?
Le burn-out parental on vous dit.
Cet épuisement total de l'un ou l'autre des parents, voire – et là c'est le drame - des deux, alors que la société, la belle-mère, la vieille voisine qui colle régulièrement ses paluches sur les bébés et la caissière du supermarché voudraient qu'ils nagent dans le BON-HEUR le plus TO-TAL.
Rien n'est si simple, ça se saurait...


Voici tout d'abord Sylvie. Personne n'a dit à Sylvie que les T-shirts jaune moutarde quand on a une mine affreuse, c'est un coup à se faire lapider au coin d'une ruelle sombre par la première blogueuse mode venue mais, heureusement pour elle, la blogueuse mode ne marche que dans la lumière. Telle que vous la voyiez là, Sylvie laisse pour la première fois son bébé d'un an à son père. Pas son père à elle, le père du bébé. Un an entier sans sortie le soir. Si on lui avait dit ça avant, elle ne l'aurait jamais cru. Sylvie habite au 32 de la rue Curnonsky, à Lyon. Oui, vous avez bien vu, elle a parcouru seulement 10 mètres. Elle hésite. Elle a un besoin fou de sortir, de revoir ses amies qui l'attendent dans un bar à vin, mais elle n'arrive pas à s'éloigner de cette foutue porte. Quand elle est sortie de l'appartement, Léo hurlait, les yeux inondés de larmes. Elle a une peur folle du spasme du sanglot, depuis un an elle se met la pression: les larmes de son fils lui sont insupportables, et elle est persuadée que personne d'autre qu'elle ne peut le consoler. Comme Léo est un petit être pervers et démoniaque – ils le sont tous – il en remet une bonne couche dès qu'elle s'éloigne. Ou plutôt, parce que Léo est connecté à sa maman et qu'il ne voudrait surtout pas qu'elle ne se sente pas indispensable, il pleure à chaudes larmes quand elle part. Et s'arrête – à croire qu'il a greffé un GPS à sa mère – dès que l'oreille maternelle n'est plus à portée de voix.
Le temps que je vous dise tout ça, Sylvie n'a toujours pas bougé. Elle a une envie terrible d'envoyer un sms à son homme pour lui demander si tout va bien. De remonter chercher...des mouchoirs, un rouge à lèvres, n'importe quoi qu'elle pourrait prétendre avoir oublié. Ce bol d'air, elle en a rêvé, elle qui n'a pas encore repris le travail et passe ses journées en tête à tête avec son bambin, mais là d'un coup, elle n'en veut plus, ça lui semble insurmontable.
Heureusement, dans une seconde, Sylvie se contentera d'envoyer un « J'arrive dans 10 minutes ! » à sa horde de MILFs déjà en train de débouchonner un St Julien 2006, puis de ranger son téléphone et de courir les rejoindre.
Le burn-out parental a ceci d'étrange et de dangereux: Plus on est dedans, moins on arrive à se libérer de ce qui le cause.
C'est un cercle vicieux, une descente aux enfers dont on ne prend conscience qu'une fois qu'on a  touché le fond – ou presque.
Heureusement, la soirée de ce soir va être une révélation pour Sylvie, qui va enfin découvrir que Léo peut aussi passer de bons moments sans elle, et elle, sans lui. Et Bernard, l'heureux papa, découvrira de plus en plus souvent ce que c'est de passer des moments seul avec son fils, avec toutes les joies et...les emmerdes que ça implique !

Voici la famille Ménard. Chez les Ménard, contrairement aux apparences, c'est Julien, le papa, qui a fait une petite pause dans sa carrière pour s 'occuper de Pierre – nous avons coupé le son pour que l'image soit supportable, son cri est extrêmement strident – et Rosa, de dos, qui est visiblement dans  sa phase de destruction. Mais voilà, Julien a craqué, hier, il a fondu en larmes dans les bras d'Emma qui, surprise et inquiète, l'a envoyé s'offrir une journée Spa – Foot – Plage – Glace et a posé sa journée pour prendre la relève. Elle n'a pas très bien compris le craquage de Julien, après tout rester tranquillement à la maison avec leurs deux enfants, c'est quand même pas le truc le plus épuisant de la terre ! Enfin, c'est ce qu'elle se disait à 7h, quand ils dormaient encore tous les deux. Et puis à 8h15, quand ils se chamaillaient doucement en prenant leur petit déj, tandis que Julien partait vers les calanques presque en courant, un sourire d'écolier fugueur aux lèvres. Vers 10h30, quand Rosa hurlait de fatigue sans vouloir se coucher, elle commençait à éprouver un peu de compassion pour son homme. A 13h30, quand elle n'avait toujours pas mangé et qu'elle plongeait sa main nue dans la cuvette des toilettes pour aller y récupérer les 4 rouleaux de papier toilette que Pierre y avait enfoncés, elle se demandait si Julien les avait soudoyés pour être spécialement pénibles. Au moment de cette image, il est 18h15. Emma tient bon en guettant l'ouverture imminente de la porte d'entrée, quand elle reçoit le message tant redouté « ça me fait un bien fou. Merci. J'en profite pour dîner dehors ». Mais pas le temps de se lamenter pour Emma, Pierre est en train de tirer sur le fil du fer à repasser brûlant...
Nous ne sommes pas égaux devant le burn-out. Si Julien a tenu des mois avant d'avoir besoin d'une journée pour lui – et sans doute de passer plus souvent le relais à l'avenir – Emma aurait tout envoyé valser au bout de 15 jours. Il le sait. Elle le sait. Ça l'aide à sourire quand sa belle-mère lui dit « Oh quel dommage que vous n'ayez pas profité d'eux plus longtemps à la maison ! ». Rester à la maison avec les enfants, no way pour elle. Mais elle se promet de le faire de temps en temps pour voir son homme sourire comme ce matin.


Ils ont des sourires de primiparents, ces deux-là. Et pourtant, Thaïs est leur deuxième bébé. Avant il y a eu Lili, qui est à l'école aujourd'hui. Elle vient de rentrer en CP. Alex et Sophie, le burn-out parental, ils connaissent. Lili avait un RGO comme on dit, un reflux gastro-oesophagien. Des heures de douleurs et de pleurs, un bébé qui n'a de moments de répit que dans les bras de ses parents, contraints de marcher pendant des heures avec elle en écharpe ou de dormir assis. Un enfer. Un jour, Sophie n'en pouvait tellement plus qu'elle a eu des images affreuses dans la tête, des pulsions d'une violence inouïe. Elle avait beaucoup lu sur les bébés secoués pendant sa grossesse, alors elle a eu la présence d'esprit de repenser à une plaquette de prévention qui disait de poser le bébé dans son berceau et de sortir prendre l'air ou fumer une cigarette – on a dit une plaquette de prévention des bébés secoués, hein, pas du cancer du poumon – et elle est allée se griller sa première cigarette en 2 ans sur le balcon. Quand elle est revenue, elle a pu s'occuper à nouveau de Lili et a eu un déclic. Elle a réalisé qu'elle n'en pouvait plus.
Elle est partie quelques semaines se ressourcer chez ses parents qui l'ont beaucoup aidée, et au retour elle s'est entourée au quotidien, est beaucoup sortie avec Lili car, dehors, ça se passait toujours beaucoup mieux. Alex a toujours été très à l'écoute et très présent, il l'a aidée à faire en sorte d'aller mieux. Et il est très heureux – ça se voit non ? - de l'arrivée de Thaïs, car convaincre Sophie de retirer son stérilet n'a pas été une mince affaire, et il rêve de 3 enfants. Bon, Alex, deux c'est bien aussi non ? Allez, éloignons-nous sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller Thaïs.
Le burn-out n'est pas seulement une affaire de personnes. C'est aussi une question de circonstances, de moment, de ressources personnelles. Thaïs ne semble pas avoir de RGO, Alex a désormais un emploi du temps plus souple et s'est gardé quelques semaines de vacances pour l'arrivée de Thaïs, Sophie est plus apaisée désormais. Devenir mère avait été un passage difficile pour elle, et elle culpabilisait beaucoup de ne pas ressentir le BON-HEUR qu'on lui vendait durant sa grossesse.




Sonia est HEU-REUSE. Il y en a, quand même ! Elle est cadre RH dans une PME qu'elle aime beaucoup, et c'est son premier jour de travail depuis un peu plus de deux ans. Elle a choisi de s'occuper de James et Elliott, ses jumeaux, jusqu'à leur entrée en maternelle. Et puis l'année dernière a été particulièrement difficile. Elle s'entendait hurler sur ses enfants de plus en plus souvent, alors qu'elle a ça en horreur. Elle n'avait plus la moindre patience avec eux. Son compagnon était souvent en déplacement, il lui arrivait donc de passer 3 jours sans passer un vrai moment en compagnie d'un adulte. Et financièrement, ça devenait compliqué: Passer d'un salaire de cadre à la rémunération du congé parental, ça fait une sacrée différence, du coup ils ne sont pas partis en vacances de l'année, alors que toute la famille avait besoin d'air plus que jamais. Début Août, avant que son patron ne parte en vacances, elle l'a appelé pour lui faire part de sa folle envie de reprendre, et a trouvé une nounou qui leur convenait dans la foulée. La chance sourit aux audacieux. D'ailleurs, c'est la nounou qui est au téléphone, tout se passe à merveille pour les garçons. Sonia se dit que ce qu'il y a de merveilleux avec des jumeaux, c'est qu'ils ne sont jamais seuls.
Il n'y a pas de règle avec le burn-out – enfin, on peut avoir ses règles ET un burn-out, mais ça n'est pas le sujet.
Certains s'épanouiront parfaitement à la maison avec les enfants, tandis que d'autres craqueront justement parce qu'ils doivent gérer leurs intenses journées de boulot en plus de leurs journées parentales. Comme pour tout, le mieux est de s'écouter, de bien se connaître pour redresser la barre avant de partir en vrille. Savoir demander de l'aide. Et ne pas vouloir s'en tenir AB-SO-LU-MENT à ce qui était prévu. Le prévisible, c'est pour les nullipares.





Ça se voit un peu non, que Jérôme et Carine sont au bout du rouleau ? En fait, ils sont surtout morts de fatigue, plus que moralement usés, parce qu'à 6 mois Arthur dort rarement plus de 4 heures d'affilée. Mais tout le monde le sait, s'il y a un bien un truc qui rend dingue, c'est le manque de sommeil. Pour survivre ils ont déjà tenté pas mal de techniques – Jérôme et Carine sont vraiment le couple moderne par excellence, paritaire et démocratique: Que l'un se lève toute la nuit pendant que l'autre dort, puis d'inverser les rôles la nuit suivante, chacun son tour, tous les deux ensemble... Il n'y a pas encore de miracle, et ils travaillent tous les deux à temps plein donc...
Ils ont quand même trouvé le petit truc en plus qui les a sauvés du burn-out complet: Ils se soutiennent mutuellement. Concrètement, je veux dire. A première vue là on pourrait croire que Jérôme chante une berceuse à Arthur. Que nenni. Il joue une sérénade à sa dulcinée. Ou plutôt, il lui chante sa chanson préférée, la classique et cultissime « Let it be ». Et elle s'accroche à ça, quand Arthur pleure, elle ferme les yeux et se concentre sur la chaude voix de son homme et les accords pas toujours très justes de sa guitare. Ça l'aide à ne pas avoir envie de hurler à son tour, quand elle n'en peut plus et que ses tripes s'emmêlent. Celui qui s'occupe de l'enfant a toujours quelqu'un qui s'occupe de lui. Quand c'est Jérôme qui tente d'endormir Arthur, Carine lui caresse souvent les cheveux, ou lui prépare une tartine de pâté. Le pâté, à 3h du mat, ça console de tout. Et puis ils se complimentent. Toujours. Ils se valorisent plutôt, toujours un petit mot positif, un encouragement. Non ça n'est pas le couple magique de l'année, ce deux êtres qui s'aiment et... Qui ont perdu un bébé à 7 mois de grossesse, il y a deux ans. Alors la thérapie de couple qu'ils ont entamée pour aller mieux à ce moment-là, ils en ont gardé plein de clés pour réussir, pour tenir. Et malgré leurs tronches pas très fraîches et leur déficit de sommeil astronomique, jusqu'ici ils s'en sortent.

On retrouve beaucoup de sentiment de dévalorisation dans le burn-out. Celui ou celle qui s'occupe du bébé à la sensation d'être invisible, inutile. Il se vide progressivement de ses forces en « donnant tout » au bébé et ne se ressource pas, ne se remplit pas de l'attention et de l'amour de l'autre qui est lui aussi – pas au même degré, mais tout de même – focalisé sur le bébé.
L'attention perpétuelle qui est portée à celui qui s'occupe d'Arthur, dans le cas de Jérôme et Carine, les empêche d'éprouver ce vide, car ils sont tour à tour dans la peau de « celui qui prend soin de » et dans la peau de « celui dont on prend soin ».
Une bien belle piste à explorer...


Voici à nouveau Sylvie: Nous faisons un petit bond en avant dans le futur. Sylvie n'a pas déménagé mais elle réserve désormais la moutarde à ses plats plutôt qu'à ses t-shirts, et elle s'est teint les cheveux en blond, parce qu'elle a eu besoin de changer de tête, de look, d'air... Sylvie a eu besoin de changement après ce premier bébé et un burn-out sévère dont elle n'a réalisé la gravité qu'au bout d'un an, quand elle a commencé à sortir, à se retrouver, à se souvenir qu'elle était femme avant d'être mère, et que l'un ne va pas sans l'autre. Sylvie est toujours une vraie geek, accro à son téléphone et aux réseaux sociaux. Et puis la maternité, elle a remis ça. Suzy a 4 mois et dort paisiblement avec son papa et son grand frère, Léo. Cette fois Sylvie s'est juré de ne pas reproduire les mêmes erreurs, de laisser une place plus grande à son homme, qui lui même a grandit, s'est affirmé en tant que père, et a compris, avec le recul, comment soutenir au mieux sa famille, sa femme, la mère de ses enfants.
Ce soir Sylvie twitte comme une dingue, une de ses grandes potes, jeune maman, est en train de sombrer en plein burn-out, elle ne se connecte que pour parler de couches et de vaccins et oublie de répondre quand on lui demande si elle va bien, elle ne prend le temps de rien. Et ça, Sylvie, ça lui rappelle des souvenirs douloureux. Alors elle va passer la soirée chez elle ce soir, et elle espère bien la traîner dehors pour rompre l'isolement et la routine dans lesquels elle s'est enfermée.

C'est aussi parce que les couples parentaux sont si isolés que le phénomène de burn-out parental s'installe et perdure. C'est aussi la responsabilité de leur entourage de ne pas se contenter d'un « Tu verras, après, plus rien ne sera comme avant », avec le petit sourire narquois du gladiateur triomphant dans l'arène. Il y a toujours des façons subtiles d'accompagner ceux qu'on voit prendre la route dangereuse qu'on a empruntée avant, s'il s'agit d'amis proches ou de membres de la famille avec qui on s'entend bien.


On n'a pas encore inventé de vaccin contre le burn-out parental, ni de navettes pour partir en vacances dans le passé, se reposer une semaine en amoureux du temps où on n'était pas encore parents. En attendant, un peu de bon sens, une once de soutien, une dose de bienveillance, et peut-être une préparation à la vie à trois pendant la grossesse – parce que des mois de préparation à l'accouchement qui dure quelques heures et rien pour anticiper les longs mois de réglages qui suivent, c'est un peu disproportionné – devraient suffire à épargner pas mal de naufrages, burn-out et autres séparations déchirantes...






33 commentaires:

  1. Wow. ça ne déconne pas ici.
    Merci d'avoir posé des mots, ça fait du bien de les lire, comme ça doit faire du bien de les écrire.

    Merci à vous deux, plumes de talent.

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  2. Oui je surenchéris, c'est juste, c'est vrai, rien que le lire c'est une thérapie !

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  3. Je ne sais pas où est-ce que vous êtes allés chercher tout ça (enfin si, je vois bien en fait...) mais c'est juste et touchant. Je crois que ça devrait être lu par toutes les femmes enceintes. Histoire de savoir ce qui peut arriver et surtout, de voir qu'il y a des solutions toutes simples pour l'éviter.
    Merci pour ce billet sensible et positif, finalement :-)

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  4. Tu m'as tiré quelques larmes, tant les mots sont justes. Merci à toi et aux autres blogueurs d'avoir traité ce sujet si peu connu et pourtant si décrié!
    J'en sors, de ce pu***n de burn out maternel. Encore fragile, toujours au bord des larmes. Et les gens qui ne comprennent pas, et te disent que tu devrais être heureuse, ben quoi, t'as 3 magnifiques enfants, une belle maison et tu ne travaille pas. Sauf que...

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  5. merci pour ce texte, si juste. et merci aussi de nous rappeler que, comme sylvie, on peut tres bien s'en sortir, retrouver une vraie vie, et que finalement, c'est plutot mieux pour tout le monde !!

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  6. C'est beau, c'est bien écrit, c'est drôle, c'est touchant. Merci. Je crois que je suis limite burn out, il va falloir que je me PAUSE...

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  7. Elle assure grave notre invitée. Et m'sieur Cube, j'aime toujours autant ton coup d'crayon.

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  8. Un article à mettre entre les mains de toutes les nouvelles mamans !!!

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  9. Et un tonnerre d'applaudissement pour les Dr Mère Bordel et PapaCube !
    Et sinon :
    "Le prévisible, c'est pour les nullipares." => plutôt d'accord !
    "Le pâté, à 3h du mat, ça console de tout." => carrément d'accord !
    :D

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  10. Les larmes me sont montées aux yeux, et pas qu'une fois, c'est si beau et si touchant. J'espère que nous y arriverons (nulli encore)
    MERCI

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  11. Super émouvant! Si je m'écoutais j'enverrai celle de Carine et Jérôme à mon homme, mais j'ai même plus envie... fatiguée d'essayer de trouver cette compréhension mutuelle...

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  12. Mention spéciale au pull jaune moutarde :D
    J'ai adoré ! Superbe collaboration, merci Papacube et Mère Bordel!

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  13. Pu...naise. Faudrait en faire une plaquette pour les maternités .

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  14. Excellent, juste, touchant, sans préjugé, avec des morceaux de vraie vie à l'intérieur.
    Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un témoignage aussi subtil.
    Bien écrit en plus, ce qui ne gâche rien.
    Mille fois merci.
    Isabelle

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  15. tout simplement vrai !
    maman de jumeaux de 2 ans 1/2, je suis en plein dedans et je n'en peux plus.
    là, ils vont à l'école le matin et ça va aller mieux.
    je reprends le boulot en mars et je compte les mois !!
    merci d'avoir mis des mots sur ce moment difficile que beaucoup connaissent...

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  16. Merci pour cet excellent quatre mains! La conclusion est super importante, super vraie, il faut entourer les mamans.

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  17. >>>>>Anonyme a dit…
    Pu...naise. Faudrait en faire une plaquette pour les maternités .
    26 septembre 2011 18:55<<<<

    Tout à fait d'accord, c'est exactement ce qu'il faudrait faire!!! Sérieusement c'est une idée à creuser!

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  18. vraiment très interessant! ça me donne envie de témoigner, c'est grave?

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  19. Bravo. Merci. M'aide à comprendre ce qu'ont pu traverser des très proches. Je vais l'imprimer, le garder.
    Merci encore

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  20. Bravo. Merci. M'aide à comprendre ce qu'ont pu traverser des très proches. Je vais l'imprimer, le garder.
    Merci encore

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  21. Tout pareil que les autres, bravo et merci ! On se sent moi seuls, on voit qu'il y a des solutions, qu'on peut aussi aider ceux qui sont dans cette situation autour de nous ... que les enfants c'est du bonheur, MAIS PAS QUE !!

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  22. Quand je pense à la tête des gens quand je leur dis que j'adore ma fille de 3ans 1/2, mais que je ne PEUX pas rester avec elle, seule pendant + de 24h...en même temps quand je dis ça, je sais que je vais choquer, et ça m'amuse. Mais c'est juste la vérité. Mon épanouissement ne passe pas par la compagnie non-stop et la contemplation de ma fille. j'adore expérimenter des choses avec elle, mais passer mon temps à jouer, à lui répéter 150 fois "brosse toi les dents, habille-toi" ça me fatigue (et m'énerve).
    Si seulement tout le monde osait dire la vérité au lieu de cette idéalisation de la maternité pour commencer, du rôle de mère, de père, etc...
    Je me souviens si bien, avant de décider d'avoir un enfant, des gens qui me disaient "mais si, tu verras, ça t'apporte tellement de bonheur"
    cette formule me choque et me choquait. on ne fait pas des enfants égoïstement pour s'apporter du bonheur ou un rôle, on fait des enfants pour ??? des raisons obscures ...Pour moi ce fut pour tester une expérience inconnue, pour ne pas dire "je ne sais pas"...pas d'histoire de prolongement de moi-même, de concrétisation de "notre "amouuuuur", de transmission...
    C'est plutôt une histoire à découvrir, à écrire, l'inconnu...et je savais que ce serait galèèèèèère de ranger, s'occuper, faire attention...et...je ne m'étais pas trompé.
    Après, il y a des moments supers, quand vous découvrez le petit être qui est en train de prendre consistance devant vous, qui se défini avec les outils que vous lui donnez...ça oui, c'est super, comme un voyage

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  23. ah!! excellent !! clap clap clap!!
    je pense qu'on s'y retrouve tous à un moment donné!!
    Je partage!

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  24. et oui, oui, bien d'accord, c'est bien l'isolement (peut-être aussi une barre placée très très haut, pour tout aujourd'hui?) qui fait qu'on n'a plus l'idée de se soulager et de "faire" avec les autres.

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  25. C'est donc ça que je vis depuis 3 semaines!!! Merci pour cet article ! J'attends mon 2ème, je bosse à mi-temps et passe 3 jours par semaine seule avec ma fille... Quelque temps après avoir appris ma grossesse, mon corps à commencé à me lâcher et le moral aussi. J'ai tout mis sur le compte de mon état physique mais je réalise que je ressens exactement ce qui est décrit. J'ai BESOIN d'être seule, de ne pas m'occuper de ma fille, de dormir. Je vais être mère une 2ème fois et ces temps-ci c'est comme si je voulais ne l'avoir pas été... J'ai honte mais je vois la vaisselle, le linge,la poussière, la cuisine et ma fille qui m'attendent et moi je ne veux rien faire. Mon mari a pris le relai, il est épuisé et je me dis que peut-être, enfin, il comprend. Plus qu'à m'en sortir !!!

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  26. Superbe article!
    Le plus dur est d'admettre qu'on n'est pas heureuse même si on a "tout" pour ça! Et parfois, malheureusement, on s'en sort mieux seule qu'à deux quand il n'y a que de l'incompréhension en face... je n'ai recommencé à vivre qu'après mon divorce (mêmes si aujourd'hui encore les soirées avec les deux garçons sont très éprouvantes nerveusement...)

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  27. Ai découvert et compris mon état depuis hier à la suite de l'emission tv les maternelles. J'ai deux garçons un de 4ans et un de 5 mois. J'adore mes enfants et ai eu une relation particulière avec mon ainée, mais avec l'arrivée de two, un déménagement et la perte de copines, me voici totalement isolée, incomprise par mon mari, qui ne veut ou ne peut pas comprendre, je ne supporte plus le one. J'en ai marre de crier, de menacer, de punir, de donner des fessées, de passer pour la sorcière de service. J'ai des idées noires et ai parfois envie de quitter tout simplement cette vie. Ajd j'ai réussi à ne pas me mettre en colère, c'est mon premier jour avec un plus, merci encore pour cette lumière faite sur ce mal si peu connu et avouable.....

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    1. Ahhhhh merci "Anonyme", idemn, j'ai un petit garçon de 5 ans (d'un précédent union" et une pitchoune de 11 mois.
      J'ai moi aussi eu une relation particulière avec mon premier, on a vécu plusieurs moi seulement tous les deux.
      La petite dernière est calme, souriante et écoute plutôt bien.
      Le deuxième lui est dans la phase "je n'écoute plus rien..." il paraît que c'est l'âge, résultat j'ai du mal moi aussi à supporter le ONE, idem, j'ai l'impression d'être la mère fouetard et ça me donne un sentiment de culpabilité, j'ai l'impression de - l'aimé car je le fache plus mais je les aime autant l'un que l'autre mais l'énervement pourrait me faire croire le contraire. Cet article me fait bien comprendre, le mal dont je souffre ! Je m'en suis rendu compte il y a quelques mois ou heureusement j'ai eu mes amies pour me soutenir. Bon courage à tous et toutes. Bonne journée

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  28. Biiieennn , j'ai comme une grosse envie de chialer là ...
    Me suis trop reconnu ... filles de 7 et 3 ans , je ne fais plus rien d'autre que hurler ...
    J'ai bien les boules .
    Lolotte .

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  29. Merci. Les amis qui me disent que ça doit être chouette de plus bosser, de rester TOUTE la journée avec mon petit.. depuis 2 ans. Bah non. Je rêve de conversation sans "pipi" ou "doudou" dedans, de crier que je suis d abord un humain avant d être une mère, que je me sens seule... Alors merci d être là, et intelligemment en plus!

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  30. Tout simplement génial!

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  31. Merci pour ce très bel article ! Je donne bientôt une conférence sur le burn-out maternel et votre texte illustre parfaitement la théorie glanée dans des livres et des articles écrits sur le sujet. Je ferai de la "pub" pour ce blog ;-)

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