Je vais être papa. Il n’y a plus de doute possible.
Ce petit bâtonnet en plastique vient de livrer son verdict et les symptômes de la future maman ne peuvent que le confirmer. Je ne suis pas spécialiste en biologie mais je sais une chose, il me reste un peu moins de neuf mois pour les préparatifs.
Neuf mois pour me préparer à mon futur rôle de papa mais aussi pour préparer l’environnement de cette petite chose au sexe non-encore identifié.
Se préparer à être papa … ouais, ok … je veux bien mais … comment faut il procéder ? Il faut bien avouer que nous, les hommes, nous ne pouvons pas vraiment compter sur notre corps et nos hormones pour prendre conscience de la chose. Il nous faut donc trouver des alternatives.
Et si nous faisions appel à nos souvenirs d’enfance ?
Ah oui ! … mais il y a un hic … le disque dur interne de chaque petit d’homme n’imprime durablement les souvenirs qu’aux environs de ses 3 ans. Je pourrais demander à mon propre père mais sa mémoire est sélective et j’ai bien peur qu’il ne me raconte une nouvelle fois cette anecdote où j’ai vomi sur son costume tout neuf.
Il faut que je trouve autre chose. Tiens, je sais. Je vais taper dans Google : « Conseils pour futurs papas »
Le 1er site de la liste est le site d’une marque de lait infantile. Ah ah … ils n’en ratent pas une, eux.
J’y apprends que je vais avoir super peur et que je vais me demander si je vais être à la hauteur. Ils me conseillent d’en parler avec la future maman ou avec de jeunes papas qui devraient me répondre que je flippe pour rien. Ensuite ils me préviennent que je risque d’être jaloux du bébé. Ah oui ? Mouais … on verra ça. Rappelez moi quel est votre métier ? Vendeur de boites de lait ? Aaaah … me voilà rassuré. Je vous croyais pedo-psychiatres.
Je crois que je vais plutôt me fier à ma propre méthode. Celle du « Ca-sert-à-rien-de-flipper-Je-vais-juste-prendre-des-infos-à-droite-et-à-gauche-et-laisser-parler-mon-instinct ».
L’instinct ? Tu viens de dire le mot instinct ?!? Mais c’est n’importe quoi mon p’tit bonhomme ! On parle d’instinct maternel et en aucun cas d’instinct paternel ! Le seul moment où l’on peut parler d’instinct paternel concerne ce moment où l’homme trouve tout seul ses bières dans le frigo pendant que son épouse séjourne à la maternité. (ce paragraphe s’intitule « Toi aussi, véhicule des clichés venus du passé »).
En fait, oui. Je parle bien d’instinct paternel. Cet instinct qui se transmet de génération en génération. Cet instinct qui, j’en suis persuadé, saura me guider pour prendre ce petit être dans mes bras la première fois. Cet instinct qui me guidera pour reconnaitre ses pleurs en fonction de ses besoins. Cet instinct qui m’aidera à prendre les bonnes décisions au bon moment, à le protéger, à surmonter mes peurs quand il lui arrivera quelque chose … Je crois en cet instinct, oui.
Je vais être papa et, même si c’est vrai, j’angoisse un peu en me posant quelques questions, je sais que je n’ai pas vraiment besoin de longs préparatifs.
Je fais confiance à cet instinct.
Heureusement qu'il est là cet instinct sinon on serait encore attablé à cette cuisine en train de boire des bières :)
RépondreSupprimerMoui. D'ailleurs, j'ai aussi des doutes sur la notion d'instinct maternel tel qu'on l'entend (genre cette force immémoriale qui fait que tu sais ce qu'il faut faire devant ton bébé. Ben heu... pas toujours hein.)
RépondreSupprimerça fait plaisir de lire ça ! j'ai pas l'habitude d'avoir un avis de père ! merci !
RépondreSupprimer